Isabelle Sivan - Avocate en Propriété Intellectuelle

Le Rapport de l'Hadopi
"Biens culturels et usages d'Internet : pratiques et perceptions des internautes français"
du 23 janvier 2011

Quels sont produits culturels consommés sur Internet ?
Usage en ligne de biens culturels

Le rapport de l'HADOPI publié le 23 janvier 2011 a pour objectif principal de légitimer le rôle de l'Hadopi en annonçant que 49% des internautes déclarent consommer des produits culturels sur Internet de manière illicite.

Il a, de plus, pour objectif de dessiner le profil de l'internaute pirate.

Mais sa lecture apporte aussi des informations quant aux pratiques de consommation sur Internet, qu'elles soient licites ou illicites, et des pistes de réflexion quant à la construction d'une offre culturelle sur Internet.

C'est sur ce dernier point que cet article souhaite mettre l'accent.

Quelle est la dépense moyenne d'un internaute ?

Le rapport nous dit que les dépenses moyennes mensuelles d'un internaute en biens culturels (physiques ou dématérialisés) s'élèvent à 27 euros pour la totalité de la population internaute.

Sachant que 75% des internautes dépensent en moyenne 36 euros par mois en biens culturels (achats par correspondance inclus).

Quels sont les produits culturels consommés ?

L'usage d'Internet est, pour 55% des internautes : écouter de la musique, regarder des vidéos et lire des livres en ligne.

Parmi les produits et services culturels consommés au cours des 12 derniers mois(consommation licites et illicites confondues) se trouvent :

    - Musique : 46%
    - Vidéos : 35%
    - Photos : 40%
    - Livres : 30%

Chez les internautes déclarant une consommation illicite de produits culturels, la musique est le produit le plus consommé. Viennent ensuite les vidéos, puis les photos et les livres.

Qui consomme quoi sur Internet ?

Les 15-24 ans ont une consommation de biens culturels variée et consomment beaucoup plus que les autres, mais sont ceux qui dépensent le moins.

Par ailleurs, les internautes les plus âgés sont les plus nombreux à ne pas consommer (40 ans et + : 23% contre 16% en moyenne).

La musique est davantage consommée par les 15-24 ans (66% contre 46% en moyenne) et les Inactifs (51%).

Les photos par les 15-24 ans (48% contre 40% en moyenne) et les femmes (44%).

Les vidéos/les films par les 15-24 ans (56% contre 35% en moyenne), les Franciliens (41%) et les Inactifs (40%).

Les livres par les Professions et Catégories Socioprofessionnelles + (37% contre 30% en moyenne), les 25-39 ans (36%).

Sur quels sites les internautes consomment-t-ils ?

Les principales voies payantes de consommation culturelle sont les plateformes payantes (47%), les sites ou plateformes de streaming (28%) et les sites de téléchargement direct (23%).

Quels sont les freins à la consommation légale ?

Le prix est le premier frein à l'usage licite (37%), suivi par la diversité de l'offre (21%) puis, à quasi égalité, l'habitude de consommation illicite (13%), les freins au paiement (crainte de communiquer ses informations, absence de moyen de paiement en ligne) et les freins aux usages (verrous numériques, ergonomie des services proposés).

Reste donc aux entreprises culturelles à analyser ces chiffres pour construire une offre légale attractive et susceptible de dissuader les internautes de leurs pratiques illicites.

Le 24 janvier 2011

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	Le Rapport de l'Hadopi "Biens culturels et usages d'Internet : pratiques et perceptions des internautes français" du 23 janvier 2011 Quels sont produits culturels consommés sur Internet ? Usage en ligne de biens culturels Le rapport de l'HADOPI publié le 23 janvier 2011 a pour objectif principal de légitimer le rôle de l'Hadopi en annonçant que 49% des internautes déclarent consommer des produits culturels sur Internet de manière illicite. Il a, de plus, pour objectif de dessiner le profil de l'internaute pirate. Mais sa lecture apporte aussi des informations quant aux pratiques de consommation sur Internet, qu'elles soient licites ou illicites, et des pistes de réflexion quant à la construction d'une offre culturelle sur Internet. C'est sur ce dernier point que cet article souhaite mettre l'accent. Quelle est la dépense moyenne d'un internaute ? Le rapport nous dit que les dépenses moyennes mensuelles d'un internaute en biens culturels (physiques ou dématérialisés) s'élèvent à 27 euros pour la totalité de la population internaute. Sachant que 75% des internautes dépensent en moyenne 36 euros par mois en biens culturels (achats par correspondance inclus). Quels sont les produits culturels consommés ? L'usage d'Internet est, pour 55% des internautes : écouter de la musique, regarder des vidéos et lire des livres en ligne. Parmi les produits et services culturels consommés au cours des 12 derniers mois(consommation licites et illicites confondues) se trouvent : - Musique : 46% - Vidéos : 35% - Photos : 40% - Livres : 30% Chez les internautes déclarant une consommation illicite de produits culturels, la musique est le produit le plus consommé. Viennent ensuite les vidéos, puis les photos et les livres. Qui consomme quoi sur Internet ? Les 15-24 ans ont une consommation de biens culturels variée et consomment beaucoup plus que les autres, mais sont ceux qui dépensent le moins. Par ailleurs, les internautes les plus âgés sont les plus nombreux à ne pas consommer (40 ans et + : 23% contre 16% en moyenne). La musique est davantage consommée par les 15-24 ans (66% contre 46% en moyenne) et les Inactifs (51%). Les photos par les 15-24 ans (48% contre 40% en moyenne) et les femmes (44%). Les vidéos/les films par les 15-24 ans (56% contre 35% en moyenne), les Franciliens (41%) et les Inactifs (40%). Les livres par les Professions et Catégories Socioprofessionnelles + (37% contre 30% en moyenne), les 25-39 ans (36%). Sur quels sites les internautes consomment-t-ils ? Les principales voies payantes de consommation culturelle sont les plateformes payantes (47%), les sites ou plateformes de streaming (28%) et les sites de téléchargement direct (23%). Quels sont les freins à la consommation légale ? Le prix est le premier frein à l'usage licite (37%), suivi par la diversité de l'offre (21%) puis, à quasi égalité, l'habitude de consommation illicite (13%), les freins au paiement (crainte de communiquer ses informations, absence de moyen de paiement en ligne) et les freins aux usages (verrous numériques, ergonomie des services proposés). Reste donc aux entreprises culturelles à analyser ces chiffres pour construire une offre légale attractive et susceptible de dissuader les internautes de leurs pratiques illicites. Le 24 janvier 2011 << Retour au sommaire des éditos
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